Thomas Kirchner: Peindre contre le crime

Thomas Kirchner

Peindre contre le crime
De la justice selon Pierre-Paul Prud’hon

Traduit par Aude Virey-Wallon

broché, 160 pages

PDF, 160 pages

Peint en 1808 pour une salle d’audience du Palais de Justice de Paris, le tableau de Pierre-Paul Prud’hon « La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime » a toujours été considéré comme un chef-d’œuvre du romantisme français, mais rarement étudié sous l’angle de l’histoire du droit pénal. Pourtant, les débats contemporains autour de la question du libre arbitre jouèrent un rôle fondamental dans le choix de son iconographie. Selon la conception invoquée par Prud’hon, l’homme agissant librement est pleinement responsable de ses actes, y compris de ses crimes, responsabilité qui confère au législateur le droit moral de fixer des sanctions, même sévères. Les réflexions d’Emmanuel Kant revêtent dans ce contexte une importance majeure. Prud’hon en eut probablement connaissance par l’intermédiaire du commanditaire du tableau, le préfet du département de la Seine Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot, auquel est attribuée ici la paternité du programme iconographique. À travers la présente monographie, Thomas Kirchner montre combien cette célèbre peinture est l’exact reflet des discussions juridiques et philosophiques qui animèrent la France révolutionnaire, et donnèrent naissance au nouveau Code pénal et à un nouveau Code d’instruction criminelle.

 

Table
  • 9–18

    I. Le tableau et sa genèse

  • 19–32

    II. Élaboration du sujet et de la composition

  • 33–46

    III. La redécouverte de l’allégorie comme mode d’expression

  • 47–52

    IV. La signification de la condamnation : punir, éduquer, protéger

  • 53–58

    V. Le Code pénal et le décor de la salle d’audience de la Cour criminelle

  • 59–68

    VI. La peinture éducatrice du peuple

  • 69–76

    VII. La physiognomonie et le caractère du criminel

  • 77–82

    VIII. La responsabilité du criminel et sa conscience

  • 83–88

    IX. Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot – commanditaire et auteur du programme iconographique

  • 89–94

    X. Pour quel spectateur ?

  • 95–106

    XI. La postérité artistique et politique du tableau

  • romantisme
  • droit
  • histore de l'art

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Thomas Kirchner

Thomas Kirchner

a été professeur d’histoire de l’art moderne et contemporain à la Ruprecht-Karls-Universität de Heidelberg, puis titulaire de la chaire d’histoire de l’art de la période moderne à la Goethe-Universität de Francfort-sur-le-Main, ainsi que professeur invité dans plusieurs universités européennes et nord-américaines. Il a dirigé le Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris) entre février 2014 et septembre 2022. Ses recherches portent principalement sur l’art français du XVIIe au XIXe siècle et sur l’art après la Seconde Guerre mondiale.
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