Georges Perec: Ellis Island

Georges Perec

Ellis Island

Traduit par Eugen Helmlé

broché, 64 pages

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»Worüber ich, Georges Perec, hier etwas erfahren wollte, ist das
Umherirren, die Zerstreuung, die Diaspora.
Ellis Island ist für mich der eigentliche Ort des Exils,
das heißt,
der Ort der Ortlosigkeit, der Nichtort, das
Nirgendwo.
in diesem Sinne betreffen mich diese Bilder, faszinieren mich,
beziehen mich mit ein,
als ginge die Suche nach meiner Identität
über die Aneignung dieses Schuttabladeplatzes,
wo erschöpfte Beamte massenweise Amerikaner tauften.
was sich für mich hier findet,
sind keineswegs Anhaltspunkte, Wurzeln oder
Spuren,
sondern das Gegenteil davon: etwas Ungestaltes, an der
Grenze des Sagbaren,
etwas, das ich Umzäunung nennen kann oder Spaltung oder
Einschnitt,
und das für mich sehr eng und sehr vage mit der Tatsache verbunden
ist, Jude zu sein«

  • Judaïsme
  • New York
  • l'émigration

»Ein Text, der sich wie ein Kommentar zur aktuellen Flüchtlingskrise liest.« Niklas Maak, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung

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Georges Perec

Georges Perec

fut l'un plus importants représentants de la littérature française d'après-guerre. Fils d'un Juif polonais, Perec est encore un enfant quand l'armée allemande envahit la France. Son père, engagé volontaire dans l'armée française, meurt en 1940. Sa mère est déportée à Auschwitz en 1943, où l'on suppose qu'elle fut assassinée. Peu avant son arrestation, elle parvient à envoyer son fils en zone libre en le mettant dans un train de la Croix rouge, et lui permet ainsi d'échapper à la mort. Perec regagne Paris en 1945, où une de ses tantes l'adopte. Il entame des études d'histoire et de sociologie qu'il abandonnera rapidement, puis publie des articles dans la Nouvelle Revue française et Les Lettres nouvelles. De 1958 à 1959, il fait son service militaire dans un régiment de parachutistes à Pau.
Il épouse Paulette Petras en 1959 et occupe un poste de documentaliste à l'hôpital Saint-Antoine et au CNRS. En 1967, il entre à l'Oulipo, groupe de littérateurs et mathématiciens fondé par Raymond Queneau, dont le nom est l'acronyme de « Ouvroir de littérature potentielle ». Les écrivains membres de l'Oulipo, issus du Collège de 'Pataphysique, des cercles surréalistes et du Collectif Nicolas Bourbaki, se caractérisent par le fait qu'ils s'imposent certaines contraintes littéraires ou mathématiques pour la réalisation de leurs œuvres, comme par exemple de ne pas utiliser certaines lettres de l'alphabet : ainsi le texte La Disparition est-il composé sans le moindre « E ». Dans les années 1970, Perec se lance avec succès dans la réalisation de films. Il décède peu avant son 46e anniversaire d'un cancer des poumons.

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