Etrange extraneus du dehors pas du dedans (intraneus) pas de la maison unheimlich pas du heim pas du foyer de l’autre côté des portes – fores, foreigner pas dans le rythme en trop, odd pas régulier pas ordinaire rare singulier seltsam bizarre besherat vaillant élégant fantasque tordu verschroben de travers surprenant extraordinaire étonnant
C’est étonnant comme nous sommes riches en mots formes façons pour tourner autour de l’étrange étranger de l’ausländer hors du pays pas « pays avec nous » comme on disait jadis en France « c’est un pays à moi » pour dire quelqu’un de mon village de mon coin ma province mon bled
Riches à profusion pour tout ce qui n’est pas proche et propre, approprié, convenant, mitmenschlich ce qui ne fait pas mitdasein
Parce qu’on présuppose que mit avec with est consistant, plein, solide et solidaire et ce qui est without avecsans mitohne avec hors ou hors d’avec la proximité
Mais avec même proche exige...
Qu’entendre par l’invocation d’une « esthétique de la connaissance » ? Manifestement il ne s’agit pas de dire que les formes de la connaissance devraient s’adjoindre une dimension esthétique. L’expression présuppose qu’une telle dimension n’a pas à être ajoutée, comme un ornement supplémentaire, qu’elle est là de toute façon comme une donnée immanente de la connaissance. Reste à voir ce que cela implique. La thèse que je voudrais présenter est simple : parler d’une dimension esthétique de la connaissance, c’est parler d’une dimension d’ignorance qui divise l’idée même et la pratique de la connaissance.
Cette proposition implique évidemment une thèse préalable quant à ce qu’ « esthétique » veut dire. La thèse est la suivante : l’esthétique n’est pas la théorie du beau ou de l’art, elle n’est pas non plus la théorie de la sensibilité. Esthétique est un concept historiquement déterminé qui désigne un régime spécifique de visibilité et d’intelligibilité de l’art, qui s’inscrit dans une reconfiguration...
Les plus lestes des Indiens d’Amérique du Nord appartiennent à une bande de sang-mêlé Mohawks originaires de la Réserve Caughnawaga, sur les bord du fleuve Saint-Laurent, au Québec. On les appelle en général les Caughnawagas. Autrefois on les appelait les Mohawks chrétiens ou les Mohawks qui prient. Ils sont trois mille, dont au moins six cent cinquante passent plus de temps dans les villes des États-Unis un peu partout que dans leur réserve. Certains sont aussi remuants que des gitans. Il n’est pas inhabituel de voir une famille verrouiller sa maison, laisser la clé chez un voisin, monter en voiture et partir pour des années. Il existe des colonies de Caughnawagas à Brooklyn, Buffalo et Detroit. La plus grande colonie est à Brooklyn, dans le quartier de North Gowanus. Elle s’y est établie à la fin des années vingt, comprend environ quatre cents hommes, femmes et enfants, continue de grandir...